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Récit d’un « road trip » entre Méditerranée et Adriatique

By May 27, 2020 No Comments

Échappez-vous quelques instants de la crise actuelle et plongez dans le récit d’un voyage – du temps où il était encore possible d’en faire – ensoleillé qui vous mènera des villes bondées du littoral méditerranéen français jusqu’à la profonde campagne bosniaque en passant par les riches cités Nord-Italiennes, le plus beau parc naturel Croate et les eaux idylliques de l’Adriatique.

Il est 4h du matin. Le soleil n’est même pas encore levé sur Toulouse. Troublant le silence de cette chaude nuit d’été, on entend le claquement sec d’une portière qui se ferme, puis une voiture démarre. C’est ainsi, entassé.e.s à cinq, à moitié endormi.e.s, dans une voiture pleine à craquer de bagages que commence notre road trip méridional.

Alors que le jour se lève, nous roulons vers le Sud. Pause petit-déjeuner à Sète, la ville ne respire pas l’opulence, mais son petit port coloré a son charme. 

Nous nous arrêtons à Nice pour manger. Après un tour place Masséna, dans les ruelles étroites et colorées du vieux-Nice et sur la promenade des Anglais envahie de touristes, nous reprenons la route. 

Nous zigzagons sur la route des Trois Corniches, et chaque virage dévoile une vue encore plus belle que la précédente sur le bleu intense de la Méditerranée, duquel la superbe région de la Côte-D’Azur tire son surnom. Les panneaux défilent : Villefranche-sur-Mer, Eze, Monaco, Menton… et finalement le tant attendu « Ventimiglia ». La première ville italienne après la frontière, où nous faisons halte pour la nuit, nous accueille sous la pluie. Les premières pâtes carbonara du voyage ont ce bon goût de vacances.

Après une matinée passée aux urgences italiennes à cause d’une otite – avec consigne de ne pas mettre la tête sous l’eau pendant au moins une semaine, sinon ce n’est pas drôle pour des vacances à la mer ! – nous prenons la route direction l’Est. 

Sur la route, nous nous arrêtons pour visiter Cervo, une charmante bourgade qui a tout du village de carte postale italienne : les petites rues étroites et fleuries, les habitations colorées, la vue sur la mer et l’imposante silhouette de l’église qui se dégage sur un ciel parfaitement bleu, au sommet, dominant le village. 

Nous arrivons en début de soirée à Vérone, la ville de Roméo et Juliette. La ville est magnifique avec ses arènes semblables au Colisée, ses multiples campaniles, ses ponts de brique et ses églises à tous les coins de rue, mais tellement touristique que nous décidons, écœuré.e.s, de partir sitôt après manger rejoindre notre hôtel à Vicenza.

Le lendemain matin, nous visitons le centre-ville de Vicenza sous une chaleur écrasante. Il s’agit là encore d’une ville riche dont le superbe patrimoine architectural est incroyablement bien entretenu et mis en valeur.

Après quatre longues heures d’autoroute durant lesquelles nous avons fait passer le temps en jouant à reconnaître les pays sur les plaques d’immatriculation – oui c’était un peu long, n’empêche, c’est fou, je n’ai jamais vu autant de plaques provenant de tant de pays européens différents que sur cette autoroute de la frontière italo-slovène, on a compté pas moins de 26 nationalités ! – nous nous sommes garé.e.s, non sans difficultés, et nous nous sommes baladé.e.s un moment dans la dernière ville du Nord-Est de l’Italie : Trieste. 

Le premier mot qui me vient pour décrire cette ville est : démesuré. Tout là-bas semble démesuré : ses bâtiments néoclassiques et baroques – tellement grands et majestueux qu’ils ressemblent à des palais – sa place principale, la Piazza Unità d’Italia, la plus vaste place d’Europe ouverte sur la mer, son port industriel, autrefois l’un des plus grands de Méditerranée… Nous n’y sommes resté.e.s que quelques heures mais cette ville m’a fascinée par la diversité de son patrimoine et la richesse de son histoire. Située à une position stratégique entre Europe de l’Ouest et de l’Est, entre influences vénitienne, germanique et slave, ouverte sur la Méditerranée, Trieste a été occupée successivement par l’Empire Romain, l’Empire Byzantin, les Francs, la République de Venise, la maison d’Autriche, l’Espagne, la France, l’Empire Austro-Hongrois de nouveau, par les Allemands, les troupes yougoslaves de Tito, puis, devenue « territoire libre » en 1947, elle a été administrée par les Américains et les Anglais avant son éventuel rattachement à l’Italie. C’est comme si la ville témoignait à elle seule de toute l’histoire du continent européen ! Et ces multiples influences se sont mêlées pour faire de Trieste une ville à l’identité unique et véritablement cosmopolite. Ainsi on peut trouver, rien qu’autour du canal, une cathédrale catholique située juste à côté d’une église serbo-orthodoxe, reconnaissable à ses coupoles bleues caractéristiques, tandis que tout autour se dressent des bâtiments de style austro-hongrois, semblables à des palais Viennois. Au-dessus des immeubles néoclassiques s’amoncellent d’immenses nuages d’un blanc immaculé, qui se reflètent dans l’eau du canal, donnant à la scène l’aspect d’un tableau de Raphaël.

Avant de reprendre la route, nous nous arrêtons dans une station-essence pour acheter une vignette à coller sur la voiture, sans laquelle il est interdit de rouler sur les autoroutes slovènes. Sur les consignes du GPS, nous traversons la Slovénie sur ce qui nous semble être une route de campagne plus qu’une autoroute – aurait-on acheté la vignette pour rien ?. A des kilomètres à la ronde s’étalent la campagne, les forêts et les prés verdoyants, mais nulle ville à l’horizon. « C’est nature la Slovénie ». Après plusieurs cafouillages dus à notre compréhension approximative du GPS nous arrivons finalement à la frontière croate. Nous mettons une heure à parcourir un kilomètre. Les voitures sont arrêtées sur plusieurs centaines de mètres devant le poste de frontière, complètement immobiles. Les gens sont même sortis de leur voiture pour marcher, fumer, ou téléphoner. Il fait une chaleur étouffante et il n’y a toujours rien d’autre autour de nous que des champs, à perte de vue, et ce maudit poste de frontière – pourquoi est-ce que la Croatie n’est pas dans l’espace Schengen ?. 

Après cette longue attente, nous arrivons finalement en Croatie et, quelques trois heures plus tard, à Pula, notre premier arrêt. Nous sommes chaleureusement accueilli.e.s par nos hôtes, une famille croate avec un adorable bébé, très sympas, tandis qu’un magnifique coucher de soleil incendie le ciel au-dessus de la baie. Je sens que l’on va s’y plaire en Croatie…

Le lendemain matin, nous descendons le sentier qui mène en à peine trois minutes à la plage pour aller nous baigner – sans oublier nos superbes chaussures aquatiques Décathlon spécialement achetées pour l’occasion parce que les plages de Croatie sont pleines de rochers pointus et d’oursins piquants. L’eau est magnifique, claire, et l’on voit de jolis petits poissons – sans même avoir besoin de mettre la tête sous l’eau !

Après-midi : Visite des arènes de Pula, incroyablement bien conservées, et de son centre-ville sous un soleil de plomb. On tombe sur des vestiges romains à chaque coin de rue.

Le lendemain matin, réveil matinal pour aller découvrir les criques paradisiaques de Pula avant que des hordes de touristes ne les envahissent. Nous longeons la mer jusqu’à arriver à une sorte de camping fantôme. L’herbe haute dévoile par endroits les restes d’un bungalow ou de ce qui devait être le bâtiment de la réception. On aperçoit des canapés éventrés et des machines à laver renversées. J’aime bien ce genre de lieux, ça suscite l’imagination. Au vu des indices trouvés, je dirais que l’abandon date d’une dizaine d’années. La raison ? Mystère…

Nous empruntons un sentier côtier, rocailleux, brûlé par le soleil, et débarquons sur une magnifique crique. L’eau, parfaitement claire, révèle le fond à plusieurs mètres sous la surface. La mer est d’une couleur bleue magnifique: d’un bleu profond au large, elle devient azur près des côtes. Nous sommes comme seul.e.s au monde sur un coin de paradis et ne résistons pas à l’envie de plonger. C’est alors que nous découvrons qu’il y a des grottes à explorer, nos âmes d’aventuriers.ères en trépignent d’impatience ! Mais déjà les touristes arrivent. Tant pis, ce sera pour demain.

Le reste de la journée se compose d’une visite de Poreč, un peu plus au nord sur la péninsule d’Istrie, puis de Rovinj, et ses jolies maisons de toutes les couleurs, où nous assistons à un superbe coucher de soleil

Sur les conseils du Routard nous nous arrêtons manger dans une « konoba », une auberge croate traditionnelle. L’atmosphère est conviviale et les plats simples, mais savoureux.

Le lendemain matin, nous retournons à la crique de la veille pour explorer les grottes. Il y règne une obscurité inquiétante. Nous profitons d’être encore presque seul.e.s pour découvrir le coin. En grimpant un peu, nous tombons sur des campeurs endormis dans leur hamac. Ils ont bien choisi leur emplacement, la vue est magnifique avec un peu de hauteur. La mer est si claire au dessous, ça donne envie de plonger!

Après-midi : découverte du Canyon de Verudela de l’autre côté de Pula, et baignade dans une mer encore une fois magnifique.

Le lendemain, nous quittons Pula pour Rakovica. Sur la route nous faisons une halte à Opatija, sur la Riviera Croate, intéressante rencontre entre Italie et Autriche. Surnommée la « Nice autrichienne », c’était, au XIXème, une station balnéaire mondaine, prisée notamment par l’aristocratie austro-hongroise. Aujourd’hui, la ville continue d’accueillir les touristes fortuné.e.s d’Europe, attiré.e.s par son climat, ses plages aménagées et ses hôtels de luxe de style néoclassique.

Nous éloignant du littoral, nous roulons sur des petites routes presque désertes, traversant la campagne croate. Les petites fermes au charme suranné se succèdent le long de la route, avec leurs potagers aménagés au creux de terrains en pente – pourquoi ? je n’en ai pas la moindre idée. A intervalles réguliers, nous passons devant un petit stand de vente de fromage ou de miel, dont on se demande comment il peut survivre perdu au fin fond de cette campagne où l’on ne croise pas un chat.

Nous traversons par endroits des villages abandonnés où les maisons, au toit éventré et aux murs criblés de balles, portent encore les stigmates d’une guerre encore tellement proche, à peine un quart de siècle. L’atmosphère change. Elle devient pesante au milieu de ces lieux chargés du poids de l’histoire.

Nous arrivons à Rakovica en début de soirée. Nos hôtes nous accueillent dans notre nouvel appartement pour les quelques jours à venir, au dessus de leur maison familiale. Ils nous racontent leur vie dans cette campagne profonde et l’importance du tourisme dans le coin. En effet, nous sommes à une poignée de kilomètres seulement du célèbre parc naturel des lacs de Plitvice, qui attire chaque année plus d’un million de visiteurs venus découvrir ses merveilles naturelles.

Nous allons faire quelques courses dans l’unique supermarché du coin. Nous mangeons dehors, avec vue sur la campagne. Après une courte balade digestive autour du hameau, nous finissons la journée par une partie de UNO sur la terrasse, profitant de la tiédeur de cette nuit d’été et du chant des insectes.

Réveil 6h30 pour pouvoir profiter de Plitvice avant qu’il n’y ait trop de touristes. A 7h pétantes, tout le monde est prêt, même le pique-nique est emballé. On entre dans la voiture et… le tableau de bord affiche 6h. On s’est levé.e.s une heure trop tôt ! Tant pis, on y va quand même, au moins on est sûr.e.s d’arriver avant tout le monde.

L’entrée se fait par un chemin en hauteur qui surplombe le parc. La vue est à couper le souffle ! En contrebas s’étale un paysage enchanteur où se mêlent cascades impressionnantes, lacs d’une couleur bleue-verte à peine croyable et denses forêts verdoyantes. Nous descendons et arrivons sur une passerelle de bois, traversant les lacs, à peine quelques centimètres au-dessus de l’eau. L’eau est parfaitement claire et propre – Plitvice étant un parc naturel, la baignade y est interdite (bien que terriblement tentante!) et les visiteurs ne peuvent pas sortir des chemins tracés – et l’on aperçoit plein de petits poissons et même un serpent. L’atmosphère est magique : les rayons de soleil qui, percent à travers les feuilles, font miroiter sur l’eau comme des milliers d’étoiles scintillantes, on n’entend que le bruit de l’eau qui jaillit des cascades et, lorsqu’on se retrouve seuls quelques instants sur le chemin, on se laisse aisément aller à une douce rêverie, celle d’un monde dans lequel on serait les découvreurs d’un paradis naturel encore inconnu du reste de l’humanité.

Nous passons la matinée à explorer le parc et ses nombreux lacs et cascades. Il est remarquablement bien aménagé et préservé, c’est vraiment agréable de s’y promener. Je n’avais jamais vu auparavant de site naturel à la fois si touristique et si bien protégé. Nous n’avons pas vu un seul déchet!

Plus le temps passe et plus le nombre de touristes augmente. Vers 13h, entre les gens qui s’arrêtent prendre des photos, créant des embouteillages, et ceux qui te croisent en sens inverse sur les passerelles étroites, te forçant à te décaler sens cesse et te faisant presque tomber ou t’écrasant les pieds, la situation devient insupportable. Nous nous trouvons une place un peu en retrait pour pique-niquer avant de repartir. Au niveau de l’entrée, les chemins sont noirs de monde. Nous partons bien content.e.s d’avoir pu profiter des merveilles du parc presque seul.e.s.

L’après-midi est particulièrement chaude. Nous décidons donc de partir à la recherche d’un lieu de baignade. Sur les conseils de nos hôtes, nous allons à la rivière en bas de la ville. Malheureusement, « rivière » il fallait le dire vite, ce que je qualifierais plutôt de ruisseau était presque asséché et ses 15 cm de hauteur d’eau n’auraient pas suffi à grand chose de plus qu’à tremper nos orteils. Nous avons pris la voiture avec l’idée de suivre le cours d’eau dans l’espoir qu’il serait par endroits plus rempli mais avons très vite perdu sa trace derrière la végétation. Nous sommes tombé.e.s sur une sorte de tour dont un panneau indiquait qu’elle avait autrefois constitué la tour d’un château. Joli, mais pas vraiment ce qu’on cherchait. Étant proche de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine, nous décidons d’aller voir le pays voisin et de nous rendre à Bihac dont le centre-ville est décrit par Le Routard comme valant le coup d’œil et où l’on peut apparemment se baigner.

Nous hésitons à faire demi-tour tellement le temps d’attente est long au poste-frontière. Nous sortons finalement de l’Union Européenne, pour entrer en terre bosniaque. On se sent tout de suite dépaysé.e.s, au centre des villages, là où on a l’habitude de voir une église avec son clocher qui s’élève vers le ciel, se dressent des mosquées avec leur minarets. Dans les villages ruraux que nous traversons, de vieilles femmes entièrement vêtues de noir telles des veuves d’un autre temps, nous regardent passer. Cette campagne est si belle, éclairée par la lumière orangée de la fin du jour.

Nous passons à Bihać sans nous arrêter, nous n’avons plus envie de nous baigner. Ici, les traces de la guerre sont encore plus visibles. Pourtant, les gens habitent dans ces bâtiments encore criblés de balles, comme si les combats s’étaient achevés hier et qu’ils attendaient la reconstruction. Dans les rues et le long de la route, nous croisons des centaines de migrants. En partant, nous longeons le cœur serré un immense camp de migrants, bloqués si près des frontières d’une Europe qui les rejette. Et c’est à cela que l’on pense tandis que nous franchissons si facilement le poste-frontière dans l’autre sens avec nos passeports français.

Le lendemain nous revenons à Plitvice, presque aussi tôt que la veille, pour explorer le parc depuis le haut cette fois. Le ciel est plus nuageux et c’est incroyable de voir comment la couleur des lacs a changé d’un jour à l’autre. Sur le sentier de randonnée, moins accessible, nous croisons beaucoup moins de monde. Il offre pourtant de superbes points de vue.

Nous nous dirigeons vers le littoral dalmate. Nous visitons Zadar, encore une charmante ville aux habitations colorées, puis l’île de Pag, avec ses marais salants qui s’étalent devant un paysage aride de montagnes rocheuses balayées par la bora, un vent venant du continent.

Le lendemain, nous quittons notre hébergement bucolique de Rakovica pour un appartement au bord de la mer à Seget, à 250 kilomètres au sud, en Dalmatie centrale.

Visite de Split un jour de mauvais temps. Le centre-ville historique vaut le détour avec ses vestiges du palais de Dioclétien et ses ruelles médiévales qui ont servi de lieu de tournage à des scènes de la célèbre série Game of Thrones. Cependant, il y a tellement de touristes que c’en est vraiment déplaisant, surtout que les rues sont très étroites dans le vieux-centre. Nous partons sous une pluie torrentielle, à tel point que l’on doit s’arrêter sur la route pour enlever nous-mêmes l’eau du pare-brise car on n’y voit plus rien. Nous nous arrêtons découvrir Trogir, une jolie cité médiévale inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. 

Balade nocturne le long de la mer à Seget Vranjica en dégustant une glace, il fait doux, c’est agréable. 

Le lendemain, nous allons à Primošten. Baignade dans une eau à la couleur bleu cyan irréelle. Promenade dans la ville au coucher du soleil.

Matinée kayak et paddle à Seget, super sympa. On a bien rigolé avec le paddle, tout le monde est tombé.e au moins une fois après plusieurs secondes hilarantes de contorsions pour tenter de rester sur la planche.

Balade nocturne à pieds depuis Seget et presque jusqu’à Trogir. Promenade dans les rues animées de la ville puis retour en bateau.

Le lendemain, 8h, un bateau-taxi vient nous chercher dans le port de Seget. Nous embarquons pour une excursion dans les îles au large de Split. Il fait un temps superbe et la mer est magnifique. Nous nous arrêtons dans des criques toutes plus belles les unes que les autres. Tantôt au large d’un atoll rocheux désert, tantôt sur les côtes d’un îlot aride habité, on se demande bien par quels moyens, tantôt dans le port touristique d’une petite île croquignolette. Géniale cette sortie bateau !

Rentré.e.s à Seget, nous alternons baignade et bronzette sur la plage. Mauvaise idée, le soleil est encore trop haut dans le ciel et nous prenons le pire coup de soleil de notre vie.

Pour notre dernière soirée en Croatie, nous décidons de marquer le coup en allant manger dans un bon restaurant à Primošten, la Konoba Dvor. Cuisine méditerranéenne très goûtue, plats en sauce mijotés pendant des heures, dessert à l’huile d’olive et aux figues. Nous repartons à la tombée de la nuit, sous un superbe ciel rose-orangé, avec cet arrière-goût amer de vacances qui touchent à leur fin.

Le lendemain, nous remontons en voiture toute la Croatie, nous nous arrêtons pour nous dégourdir les jambes dans une charmante forêt en Slovénie avant de traverser le pays. Arrêt à Trieste, cette ville qui m’a tant fascinée. 

Nous arrivons en fin d’après-midi à Zero Branco dans une chambre d’hôtes de rêve : une hôte adorable, une piscine, un grand domaine verdoyant et paisible avec étangs et arbres majestueux. 

Nous passons la soirée à Trévise, cité d’origine du tiramisu. La ville est magnifique avec ses canaux qui, bien que plus modestes, rappellent ceux de Venise, ses riches maisons aux façades de brique et ses rues calmes. Nous ne croisons aucun touriste dans cette ville pourtant remarquable, et c’est tellement agréable! Nous faisons halte dans un restaurant familial à côté d’une grande tablée d’italiens en train de célébrer un anniversaire. En attendant le fameux tiramisu, nous enchaînons les parties de UNO. 

Cette cité m’a vraiment charmée, j’aimerais beaucoup y retourner pour la découvrir plus amplement. 

Le lendemain, après un petit-déjeuner maison copieux, nous reprenons la route. Nous ne nous arrêtons qu’une fois, pour manger, à Finale Ligure, dont le petit bourg fortifié est classé plus beau village d’Italie.

En fin d’après-midi nous faisons une pause dans le joli village provençal aux maisons couleurs pastel Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.

Nous finissons notre voyage sur des routes désertes de l’Hérault, tandis que le soleil se couche. 

Retour à Toulouse. Il est presque minuit, sous un ciel parfaitement étoilé, on entend le bruit d’une portière qui claque. Cette fois nous sommes rentré.e.s. Les vacances sont finies…

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