Elisa Vovos

 

Il y a dans la littérature russe, 

Toujours l’histoire d’un voyageur en train, 

Et sa croisière s’annonce tel un présage, 

Un reflet de sa vie, bonheur et chagrin. 

 

À mon tour dans un train je me sens

Comme ce voyageur qui traverse le froid, 

Et mes yeux admirent le paysage, 

Comme s’ils étaient d’un peintre les mains. 

 

Il y a peut être là un plaisir à s’appeler nomade, 

Se sentir inconnu, sans maison sans frontières, 

Se sentir invincible, détruire toute barrières, 

Trouver la Liberté dans nos escapades. 

 

Et ses roues qui battent les rails d’un son, 

Rythme régulier et entraînant d’un coup, 

Une mélodie qui peut rendre fou, 

Nous faire oublier toutes racines, toute raison.

 

À ce personnage papier de Russie, 

Alors en harmonie on se lie,

Et l’on songe que peut être nous aussi, 

Un auteur dans le noir, un soir nous a écrit.

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