Interviews menées par Gaëlle Fournier.

Euram : Lucile Swinka

Tes impressions sur les derniers matches ?

Au-delà de la gagner, être en finale, c’était notre objectif. On avait la pression pour la demi-finale car on avait jamais joué contre Paris. Ce matin, on est arrivées concentrées et préparées contre Paris. Il ne fallait pas les sous estimer. On leur a mis la tête sous l’eau le plus vite possible en leur imposant un 2-0 dès la première mi-temps. Malgré un essai marqué par les Parisiennes en deuxième mi-temps, on finit le match à 2-1. On ne s’est pas mises en danger, on n’a pas eu peur, on est restées lucides et ça a payé. Arriver en finale contre Nancy nous mène au même scénario que l’année dernière. Mais on va faire tout ce qu’il y a à faire pour gagner.

La force de votre équipe ?

Le collectif, le team building. On est tous très soudés, que ce soit l’équipe féminine ou masculine. Le problème pour ce Minicrit c’est qu’on est amputées de 3 titulaires : Maria, Megan et Camille. C’est une équipe très affaiblie qui est donc arrivée ce matin. On est tous ensemble et on s’encourage, on s’épaule. Notre collectif tourne très bien ce qui nous a permis d’opérer des changements intéressants et d’arriver en finale malgré tout.

Comment vous-êtes vous préparées pour ce Minicrit ?

On s’est entraînées tous les lundis avec l’URCA (Université de Reims, NDLR), qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente. Durant le premier semestre, je préparais des entraînements le vendredi avec Pierre (capitaine de l’équipe de rugby masculine, NDLR) et avec nos coachs durant le deuxième semestre. On est très bien entourées, avec de très bons coachs et ça a fait la différence.

À quelques minutes de la finale contre Nancy, comment tu te sens ?

Forcément je vois une victoire au bout de cette finale. Si on pouvait leur mettre la même chose que l’année dernière, c’est-à-dire un 6-0, ça ferait plaisir ! Mais tout reste à faire. On va leur montrer que les Eurams ne sont pas prêts de lâcher. Si on a travaillé toute l’année, c’est pour aller chercher la victoire. Lors du dernier WEIC à Nancy, on les avait battues. Je ne vois pas pourquoi l’histoire ne se répéterait pas lors de ce Minicrit … Je sais que notre équipe a l’envie et les capacités pour gagner. On va tout faire pour y arriver. Dans tous les cas, quelle que soit l’issue du match, je serai extrêmement fière de mon équipe.

Nancy : Jeanne Monin

Tes impressions sur les derniers matches ?

Très sympa ! On a fait trois matches, contre Paris, Euraf et Dijon. On redoutait un peu le match contre Paris parce qu’autant on avait eu l’occasion de jouer contre les Euraf et Dijon lors des WEIS mais on ne connaissait pas du tout Paris. Elles ont la réputation d’être les reines du Crit, donc on ne savait pas à quoi s’attendre. Ca a été une belle surprise en fin de compte parce que le match était très beau et on a fini avec une victoire à 4-1. On avait moins d’appréhension par rapport aux Eurafs et à Dijon, mais on sentait qu’il y avait une vraie défense en face, une vraie envie de jouer, donc c’était hyper agréable !

Commes vous-êtes vous préparées pour ce Minicrit ?

Le Minicrit est un des objectifs annuels du campus car notre cher directeur François Laval parle des Collégiades dès le premier jour de l’intégration, donc on est briefés dès le début. On avait deux à trois entraînements par semaine avec un entraîneur pour un entrainement de deux heures, et ensuite un peu de physique, un peu de footing. On a essayé d’être un peu polyvalente pour bien gérer le physique, car ici la phase finale sera sur grand terrain, ce qui n’est pas du tout la même technique que sur demi-terrain, il va falloir encore plus cavaler ! Ce qui est génial c’est qu’on est toutes débutantes à Nancy. Seulement deux 1As en avaient déjà fait mais avec l’UNSS ou des programmes de lycée, pas en club. Cette année, encore plus que les années précédentes, on a un niveau qui est assez homogène donc on joue très collectif et on mesure notre progression toute l’année.

La force de votre équipe ?

J’ai pas la prétention de dire que notre équipe a une force particulière par rapport aux autres mais je dirais cette idée de groupe homogène. On n’a pas un ou deux éléments, contrairement à d’autres équipes qui font le travail de toute l’équipe. Tous nos essais sont faits de passes décisives. C’est assez rare qu’on ait juste l’ailière qui trace le terrain et mette un essai. On joue vraiment ensemble.

L’adversaire le plus redouté ?

Personne n’en doute, on prend le plus de plaisir à jouer avec les Eurams. À chaque fois, aux WEIS, on est très proche de se battre. On se rappelle encore de notre défaite en finale des Collégiades de l’année dernière… On a juste envie de tout donner, d’aller jusqu’au bout et de battre les Eurams !

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite du Minicrit ?

De continuer sur notre lancée nancéenne, c’est-à-dire 1 campus, 0 défaite !

Paris : Laure Aulanier et Jade Vergnes

Vos impressions sur les derniers matches ?

La progression des filles est incroyable. On avait des filles qui commençaient pour ce Minicrit, des filles qui n’avaient pas eu l’occasion de beaucoup jouer cette année et qui se sont données à 2 000%. On a fini la petite finale à 6 contre 7 sur une hécatombe incroyable. L’énergie, la progression et l’implication nous rendent hyper contentes. On a perdu nos deux matches aujourd’hui, mais on a vraiment l’impression d’avoir gagné. On est arrivées avec une équipe qu’on ne connaissait pas du tout parce que l’on joue beaucoup avec les Masters toute l’année. On a eu beaucoup de problèmes, beaucoup de blessées et on s’est retrouvées avec 0 remplaçante pour la demie-finale et la finale. Finalement, tout le monde a tenu le choc et c’était incroyable de voir à quel point tout le monde s’est donné. On a adoré joué comme les Eurams et Poitiers. On espère les retrouver en Master et les intégrer à notre équipe pour continuer de s’amuser ensemble à Paris !

Quelles ont été les forces et les faiblesses de votre équipe sur ce Minicrit ?

Notre force a été notre mental et notre implication. On a été bien en attaque. Les placements étaient bons. La défense a peché quelques fois et c’est peut-être là aussi qu’on perd. Notre faiblesse, c’est qu’un quart de l’équipe a appris à plaquer la semaine dernière ! Et on a aussi eu pas mal de blessées.

L’adversaire le plus redouté ?

Les Eurams et Nancy. On a perdu en demie contre Nancy au Minicrit l’année dernière après un match horrible avec beaucoup de blessées, une insolation et du vomi … C’était un peu près le même scénario contre Poitiers en petite finale cette année

Comment vous-êtes vous préparées pour ce Minicrit ?

On s’est plutôt entraînées pour le Crit, ou encore pour les championnats, pour lesquels on a la phase finale en juin. Ce n’est pas la même équipe, ce qui était l’occasion pour les 1As de s’exprimer. Lors des entraînements, on leur a appris à plaquer. On a vraiment dû repartir de zéro en leur réexpliquant toutes les règles. Le Minicrit c’est aussi l’occasion de passer le pouvoir aux 1As.

Quels conseils auriez-vous à donner aux futures équipes ?

De ne pas baisser les bras ! C’est incroyable de voir ce que des débutantes sont capables de faire en seulement trois jours. Il faut donner la possibilité de s’exprimer à toutes, faire confiance aux autres et se faire confiance. En tant que capitaines pour ce Minicrit – normalement on est pas capitaines, ce sont les Masters – on est hyper fières de notre équipe !

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Gagner les championnats de France face à Agro ParisTech, Paris XIII et Descartes !

Poitiers : Églantine Olivry

Tes impressions sur les derniers matches ?

Je suis très fière de cette équipe de Poitiers car pour une fois, on a fait peur aux grosses équipes : on a fait peur à Reims et à Nancy! La victoire nous a échappé de peu contre ces deux équipes – un essai manqué ou à la toute fin du match – à cause de ce petit quelque chose qui aurait pourtant tout changé. J’ai vraiment apprécié le fait qu’on les ai fait paniquer! On finit donc 3ème contre Paris encore une fois, ça fait quand même 3 ans qu’on parvient à les sortir du podium (rires), les pauvres. A chaque fois on se dépasse, c’était encore un gros match aujourd’hui avec les prolongations et on l’a gagné donc je suis très heureuse et très fière de mon équipe.

La force de ton équipe ?

L’amour poitevin fait notre force. On travaille ensemble sur cet esprit d’équipe toute l’année : c’est ça qui nous fait courir.

Comment vous-êtes vous préparés ?

On s’est préparé au Minicrit grâce aux WEIC. Avec l’arrivée des 1As, on a réorganisé notre équipe. Depuis un mois, on a pas mal travaillé le physique car c’est toujours ce qui nous a manqué : des fractionnés, des abdos, des squats et surtout … de l’envie.

L’adversaire le plus redouté ?

Franchement Paris. À chaque fois c’est la même histoire, on se bat pour la 3ème place au cours d’un match super difficile. Les Birds (nom de l’équipe de Paris, NDLR), elles en veulent aussi et en ont vraiment sous le pied ! Nancy et Reims, c’est différent, on les connaît, on joue souvent contre eux donc on avait pas vraiment peur. Par contre, l’envie était là et c’est ce qui nous a permis de bien tenir le score. J’espère que l’année prochaine, les poitevines auront la même détermination. On reviendra pour faire peur aux autres équipes comme on a fait cette année !

Menton : Rania Bakhti

Tes impressions sur les derniers matches ?

Cette année, le niveau de notre équipe était meilleur, j’ai pu suivre notre progression et on a fait du bon jeu. On est fières de nous même si l’aventure s’arrête aux qualifications.

Comment vous-êtes vous préparées pour ce Minicrit ?

C’était assez compliqué de se préparer car on fait toutes plusieurs sports. On s’est donc préparées mentalement en essayant d’avoir un esprit d’équipe, c’était l’objectif numéro 1 (rires) puis physiquement, on s’est plus entraînées que pour les précédents Minicrits.

La force de ton équipe ?

Nous ne sommes pas qu’une équipe : nous sommes une famille, unie, et c’est l’essentiel. Par contre, on a vraiment manqué de chance cette année, les essais ne rentraient pas ! Je ne comprends pas parce que ça jouait bien, on plaquait bien malgré nos petites erreurs de plaquage qui ont fini par nous coûter cher … Les filles ont tout donné, elles ont été courageuses. En tant que capitaine, je suis très fière de mon équipe. On espère gagner l’an prochain avec les futurs 1As !

Dijon : Marie Hubert

Tes impressions sur les derniers matches ?

L’équipe masculine de Dijon a déclaré forfait mais pas nous. On a d’abord joué contre les Eurafs, on a fini à égalité. C’était un super beau match car nos deux équipes avaient un peu près le même niveau. Les forces s’opposaient bien, c’était fair-play, tout allait bien. Après on a joué contre Nancy et là, on a pris 6-1. Mais on était très très très heureuses : on a mis un essai! C’était vraiment une victoire pour Dijon. On a fini par affronter Paris et j’ai adoré l’ambiance. Contrairement à tous les clichés véhiculés contre les parisiennes, c’était fair-play. Elles ont joué à un très bon niveau et nous, on a fait ce qu’on a pu. On s’est pris 6-2 ou 4-2 mais on s’est bien défendues. Le résultat n’a pas d’importance. On savait bien qu’on n’allait pas être qualifiées mais on a quand même vraiment profité. On est toutes contentes qu’il n’y ait pas eu de blessées – mis à part les petits bleus, il n’y a pas eu de gros bobos (rires)!

Comment vous-êtes vous préparées pour ce Minicrit ?

Dès le début de l’année, on a pris la compétition au sérieux. On s’entraînait deux fois par semaine, dès qu’on le pouvait. On a aussi mis en place de nouvelles mascottes et slogans. Mais les nombreux défauts techniques sont des obstacles de taille : on a aucun budget.

La force de votre équipe ?

Dijon, c’est un petit campus. Il y a donc très peu de joueurs mobilisables qui se retrouvent à faire plusieurs sports. Faute de temps et de moyens, au final peu de très bons joueurs de rugby viennent aux entraînements. C’est très compliqué de gérer une telle équipe et encore plus de gagner le Minicrit! D’un autre côté, tout le monde peut jouer et c’est aussi ce qui fait la plus grande force de notre équipe. Il n’y a pas de sélection et on progresse ensemble jusqu’à la fin de l’année. Il y a une ambiance de fou. Comme vous l’avez vu, dès qu’on met un but c’est une grande victoire pour Dijon! Je suis très fière de mon équipe. On est toutes belles et on a toutes bien joué. Je ne pouvais pas espérer mieux pour ce Minicrit.

Le mot de la fin ?

Je souhaite aux futures deuxièmes années de Dijon de reprendre l’équipe en l’amenant jusqu’au bout et de faire mieux que nous. Pour les deuxièmes années : éclatez-vous à fond pendant votre 3A !

Euraf : Léanna Cazenave

Tes impressions sur les derniers matches ?

Je suis contente qu’on ait pu participer au Minicrit. Cette année, on a pu présenter une équipe avec assez de remplaçants. On était la plupart du temps 11 joueuses, qui étaient également dans l’équipe de foot. L’année dernière, il n’y avait pas d’équipe à 100% Euraf. Quant aux matches, on a eu une égalité avec Dijon – 2 essais partout – et on a perdu contre Paris et Nancy. On avait bien conscience que le niveau allait être supérieur mais on s’est quand même données au maximum pour se prendre le moins d’essais possibles et tenter de gagner ! La défaite est dure à encaisser mais je reste très fière de toute l’équipe.

Comment vous-êtes vous préparées pour ce Minicrit ?

On avait entrainement le lundi. Entre la période des révisions et le Minicrit, j’ai essayé de faire pas mal d’entraînements physiques pour améliorer la cardio et nous préparer aux 3 matches et aussi des entraînements plus techniques, pour bien se roder avant le Minicrit.

La force de ton équipe ?

Pour l’année prochaine, notre équipe a une bonne base de 5 premières années, il faut qu’elles continuent d’être motivées et qu’elles recrutent de nouvelles joueuses. C’est vraiment le nombre et l’assiduité aux entraînements qui permettront à notre équipe de progresser et de gagner. Je suis ravie que les Eurams ait gagné cette finale. Le campus de Reims est un campus de vainqueurs !

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