Interviews réalisées par Alice Bello et Gaëlle Fournier.

Paris : Inès Ramdane

Inès Ramdane, du campus de Paris.

Comment vous-êtes vous préparés pour le Minicrit ?

On s’est préparés assez tardivement parce qu’on sortait du Crit. On a dû construire une équipe avec le collège universitaire. On s’y est mis mi-avril. Je suis beatmaker, donc j’ai préparé les deux derniers sons en essayant de trouver des sons qui s’accordent bien au thème sans être très clichés. On a essayé de tourner le thème “A bout de souffle” de manière plus subtile, tout en essayant d’affirmer l’identité du campus de Paris malgré le fait qu’on n’ait pas de spécificité régionale.

Quel est le plus grand atout de votre troupe ?

De un, la diversité de nos profils : nous avons des contemporains très solides, des classiques très solides, ainsi que des hip-hop. Chaque personne est très loin dans son style. Il n’y a aucun professionnel, aucune tête pensante dans notre groupe : tout le monde met sa patte, et c’est pour ça que la création nous ressemble vraiment.

Quel campus est votre plus grand adversaire ?

J’ai eu beaucoup de retours positifs sur les Eurafs. Objectivement parlant, il y avait des failles techniques, mais dans son ensemble, la chorégraphie était bien, surtout la deuxième partie Afro.

Le Havre : Jessica Li & Chloé Lopez

What is the story behind your choreography ? 

Jessica Li, du campus du Havre.

The story starts with everyone wearing masks on stage, except one girl. Suddenly, this girl comes out of the crowd – which represents society. She is searching for love. She finds a boy and they fall in love. It then goes into Chinese dance which represents love taking your breath away. The girl is very happy, joyful but as the dance goes on, you see the boy taking his mask off. The girl feels betrayed because he reveals that he wasn’t who she thought he was or who he showed himself to be. She goes into shock and confusion. She thought he was different from the crowd but he is actually just the same as them, conforming to social norms as the rest. That’s when Bollywood comes in, representing shock, confusion, sadness, despair – what is felt by the girl after the betrayal. It’s a different way of getting your breath taken away. Then Kpop comes in.

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“She thought he was different from the crowd but he is actually just the same as them, conforming to social norms as the rest”.

The girl tries to oppress her individuality to save the relationship. She is fighting with herself to keep the mask on. In the end, she realizes that it’s too heavy to keep it. All this oppression is taking her breath away because she is suffocating. She is not letting her individuality breathe. She ends up throwing her mask off because she needs to breath. Otherwise, she’ll die of social conformity. She’s now alone because the rest of society still conforms to social norms. Then contemporary dance comes in. It represents loneliness, one that does not allow you to breathe. By choosing to be an individual in this society, you’re all by yourself. By the end, the girl looks at the masks and falls to the floor. She’s taking her last breath. Society rejects her and turns away.

Proud of your team ?

We had so many rehearsals, our dancers have been working really hard this semester. Our campus is very supportive of our dance team. Some of them were not experienced but they all danced to their best. I’m really proud of them.

Nancy : Mathilde Touretz

Mathilde Touretz, du campus de Nancy.

Comment vous-êtes vous préparés pour le Minicrit ?

La préparation a été difficile parce qu’on a eu pas mal de blessés, mais l’ambiance était superbe.

Quel est le plus grand atout de votre troupe ?

Notre cohésion, notre amour pour la danse et notre musique. Elle a été mixée par quelqu’un du programme, donc elle est très personnelle.

Quel campus est votre plus grand adversaire ?

Tout le monde nous dit que c’est Paris, mais on a eu de très bons retours des Eurafs. Il se peut que Paris soit vainqueur mais on serait très heureux que les Eurafs gagnent parce qu’ils sont très gentils.

Euraf : Charlie Blanc & Naila Sahraoui

Vos impressions sur votre performance ? 

Charlie : On est extrêmement fières compte tenu du peu de moyens dont on disposait. On n’a fait aucune sélection, nos danseurs ne sortent pas du conservatoire. N’ayant aucun budget, on n’avait pas de salle donc on s’est entraînées dans des parkings. Côté costumes, nos tee shirts nous ont coûté 1 euro !

Naila : On y est allés avec notre “spirit”, notre bonne volonté, notre joie et notre bonne humeur et surtout beaucoup de travail.

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Naila (à gauche) et Charlie (au centre) du programme Euraf de Reims.

Charlie : Le podium, on s’en fiche. Ce qui compte, c’est d’avoir fait plaisir à tout le monde. Voir l’énergie que ça a dégagé chez nous et dans le public, c’était magique.

Comment vous-êtes vous préparés pour le Minicrit ?

Charlie : On s’y est préparés assez tard en reprenant la chorégraphie du Festival des Arts. On a joué sur l’idée du respect des règles qui peut être pesante. Pour ma part, devoir enlever les danseurs Eurams pour respecter les règles du Minicrit n’a fait qu’accentuer l’énervement présent dans cette chorégraphie.

Que vouliez-vous transmettre au public ? 

Naila : Notre chorégraphie est anti-conformiste. Au début, on est à bout de souffle avec l’enchaînement de mouvements très amples. Le contemporain souligne la naissance et l’évolution de l’individu dans la société. Petit à petit, il va rentrer dans des cases représentées par des mouvements très carrés. Certains danseurs vont alors délibérément peu à peu sortir de ces normes sociales, symbolisées par les mouvements de va-et-vient sur la scène, tandis que d’autres se feront carrément éjecter de la scène et donc de la société. A la fin, un vent nouveau souffle sur nous. On porte tous des couleurs différentes. Même si on fait parti d’un seul campus et d’un même programme, on a le droit d’exister en tant qu’individu. Ce qui fait l’unité, c’est l’unicité. Même si la société nous oppresse, on ne s’arrêtera jamais.

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“Même si la société nous oppresse, on ne s’arrêtera jamais.”

Charlie : Ce sont nos danseurs qui parlent et expriment leur personnalité. C’est toute cette énergie qui fait la beauté de notre groupe. On est très fières de notre équipe.

Naila : On les aime fort !

Votre coup de coeur ? 

Charlie : Les Eurams. J’ai pleuré durant le discours.

Naila : Moi aussi …

Charlie : Il m’a beaucoup marqué. Myriam est incroyable. J’ai aussi aimé Paris pour leur danse hip-hop. Leur chorégraphe est incroyable !

Naila : La prestation du Havre était dingue. Les chorégraphies de Nancy, des Eurams et Paris présentaient pas mal de similitudes de style. Mais les Eurams se sont vraiment démarquées. Ce moment de silence où l’on entend uniquement leur souffle, mêlé aux pas de danse et au discours en arrière plan … c’était incroyable.

Euram : Myriam Rouverand et Noa Levy Baron

Myriam Rouverand, du programme Euram de Reims.

Comment vous-êtes vous préparées pour le Minicrit ?

Myriam : On a eu deux répétitions de 2h par semaine, mais elles ont été augmentées à 2h30 par jour après les examens. On a beaucoup réfléchi au thème et à l’histoire de notre campus : on a voulu travaillé sur la question de l’oppression de la libération, d’où le drap, le costume avec le col roulé. À la fin, on arrive à se libérer toutes ensembles, avec une danse beaucoup plus hip-hop et moderne.

Noa Levy Baron, du programme Euram de Reims.

Quel est le plus grand atout de votre troupe ?

Myriam : La cohésion.

Noa : Je voudrais rajouter que les coachs font toute la différence, aussi. On a deux coachs (Myriam et Maëlle) qui parviennent à unir l’équipe.

Myriam : Chaque danseuse a amené ses atouts et ses défauts. Je suis très fière d’elles.

Noa : On a tissé des liens inimaginables cette année.

Quel campus est votre plus grand adversaire ?

Myriam : Aux vues du classement de l’année dernière, j’aurais dit c’était Le Havre, Nancy et Paris. Après avoir vu leurs prestations, je dirais les Eurafs et Paris. On espère tout de même se démarquer par la partie sans musique, l’énorme draps blanc du début, le changement de costume et la diversité des styles de danse.

Dijon : Nathan Freret, Robin Peter, Kiara Hassan & Adam Bozsik

Vos impressions sur votre performance ? 

Kiara : I thought it went well. We practiced a lot so stuff went kind of naturally. I think we gave enough energy. That was the most important toward the end especially with the hip-hop so I’m proud of our dancers.

Adam : I gave the most energy I could. Hearing other people cheering for us was really meaningful. So we were ready to show the best of ourselves at 200%. C’était ouf !

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Robin Peter, du campus de Dijon.

Nathan : Je pense qu’on aurait pas pu demander à nos équipes de faire mieux. Tous nos danseurs et danseuses étaient au top. On est super contents.

Que vouliez-vous transmettre au public ? 

Robin : A travers notre chorégraphie, on a voulu parler des révolutions de Prague, en 1968, symbolique de Dijon, campus de l’Est. Le but était de montrer la place des femmes dans la révolution et leur certaine part de sensualité mais aussi tous les droits qui ont été acquis. Leur remise en question demeure forte aujourd’hui, au sein de l’Europe de l’Est, en République Tchèque, en Pologne, en Hongrie. Il y a eu et il peut encore y avoir des mouvements féministes.

Kiara : Notre chorégraphie suit une véritable évolution. Au début, il y a peu de place pour l’émotion sous la dictature communiste. Puis la danse fait place à la révolution. Ensuite, les hommes reviennent, sur du hip-hop et représentent la répression.

Robin : Le conformisme et l’anti-conformisme transparaissent derrière nos mouvements.

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“Chaque danseur avait la liberté de chorégraphier ses mouvements. C’est un projet collaboratif.”

Adam : La musique a été montée de façon à ce que l’on se retrouve à bout de souffle à la fin.

Comment vous-êtes vous préparés pour le Minicrit ?

Nathan : Par des entraînements hebdomadaires. Aussitôt le thème donné, on a commencé à écrire la chorégraphie.

Kiara : Le Festival des Arts lors du premier semestre nous a vraiment aidé à préparer les danseurs, qui ne s’étaient jamais produits devant un public.

Nathan : On a plusieurs professeurs en fonction des danses. L’objectif de ce Minicrit était de mélanger les danses à travers le thème “à bout de souffle”. Beaucoup de personnes ont ainsi appris plusieurs danses. En tant que capitaines, on essaye de leur transmettre tous les fondamentaux des quatre danses que l’on propose, en fonction de nos aptitudes. L’idée c’est de faire progresser nos danseurs. L’année prochaine, les nouveaux capitaines enseigneront de nouvelles danses. C’est ainsi que l’on fonctionne sur le campus de Dijon. Tous ensemble, on a crée la chorégraphie qui nous met le plus en valeur.

Robin : Chaque danseur avait la liberté de chorégraphier ses mouvements. C’est un projet collaboratif.

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Adam Bozsik, du campus de Dijon.

A quand remontent vos premiers pas de danse ? 

Robin : J’ai fait cinq ans de classique puis deux ans de contemporain. Je donne désormais des cours de contemporain.

Kiara : J’ai fait du classique, de la moderne jazz, du jazz … au Canada pendant huit ans.

Adam : J’ai fait du hip-hop.

Nathan : J’ai fait de la danse sportive pendant quatre ans, du moderne pendant deux ans puis les danses proposées sur le campus.

Fiers de votre équipe ?

On est très fiers de notre équipe, de nos supporters et de notre campus !

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Nathan Freret, du campus de Dijon.

Votre coup de cœur ? 

Robin : Le Havre. Mais Paris n’est pas encore passé !

Kiara : Le Havre aussi.

Adam : Les Eurafs car ils ont fait du hip-hop : j’ai trop kiffé !

Nathan : Au niveau de la synchronisation, ils sont vraiment excellents.

Robin : Ils innovent et nous impressionnent chaque année.

Kiara : Mais Paris arrive et je sens que ça va être pas mal !

Menton : Caterina Barbi

How did you guys prepare for the Minicrit? 

Caterina Barbi, du campus de Menton.

We had an initial dance team from the beginning of the year and we had practice two or three times a week. We had auditions in February and started building the choreography in April. 

What do you think is your team’s biggest strength?

I think we should have trained more, but we had a very good team spirit and there was a lot of collaboration within the team.

Who do you think is your biggest opponent?

All of them! Euraf was absolutely amazing and Paris was breathtaking. 

Poitiers : “Ya Tu Sabes” Camille Athlan & Juan Pako Subiranas

Vos impressions sur votre performance ? 

Camille : On est très fiers de notre performance. Pourtant ça a été compliqué. Comme beaucoup, je ne savais pas danser au début de l’année ! On tient à remercier nos trois capitaines : Marianna, Noa et Charlotte, qui ont fait un superbe travail tout au long de l’année pour notre quarantaine de danseurs. J’ai vraiment été heureuse de faire partie de cette troupe.

Juan Pako : C’est beau de voir tout le travail qui a été accompli cette année. La preuve : même avec cette pluie, le public reste !

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Camille Athlan, du campus de Poitiers.

Pourquoi ce choix de costumes ?

Camille : On trouvait les couleurs vraiment sympas. On voulait marquer le coup pour chaque danse avec une couleur différente.  Quant à la jupe – également portée par notre partenaire masculin – c’est pour la beauté du geste et du mouvement qui souffle sur le tissu.

Que vouliez-vous transmettre au public ?

Camille : On souhaitait réunir toutes les danses afin de retranscrire la culture de notre campus en un seul souffle, tous ensemble sur scène.

Juan Pako : Comme l’a dit Camille, la danse nous permet de transmettre la diversité de notre culture. Comme l’a fait Le Havre, on a voulu représenter différents pays, mouvements et sentiments.

Votre coup de coeur ? 

Juan Pako : Euraf, Dijon, Le Havre puis Nancy.

Camille : J’ai beaucoup apprécié Le Havre et Dijon. Mais les Eurafs restent mon campus de cœur !

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