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Cette semaine, je me suis rendu en salle pour absorber la majesté du nouveau film de Martin Scorsese, ce géant du cinéma hollywoodien qui, à 80 ans, signe un film puissant et bouleversant. 

Killers of the Flower Moon, en abordant une série de meurtres parmi les Indiens Osage au lendemain de la guerre de 14-18, est l’adaptation cinématographique d’une enquête journalistique menée par David Grann (La note américaine, 2018, Editions Globe). Justement, Scorsese nous brosse un portrait intime de la communauté indienne de la réservation Osage au nord du Oklahoma.

A l’époque, les Osage étaient un peuple très riche du fait de la découverte de l’or noir sur leurs terres. Et cette source de richesse était alors une source de convoitise, tout comme les Osage eux-mêmes. 

Voilà donc la situation que trouve Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio), ce soldat-cuisto revenu un peu perdu de la Grande Guerre en Europe. Son oncle, le très riche, très respecté, et très blanc William Hale (Robert De Niro), lui conduit alors dans une série de manigances et manipulations afin de tirer profit de ce peuple fortuné d’une manière digne de la mafia– cela reste bel et bien un film de Scorsese.

Fraude, extorsion, meurtres, assassinats, tous sont des faits récurrents dans les œuvres de ce grand réalisateur américain. Mais vous reconnaîtrez moins le contexte de ces derniers. Les Osage sont une minorité atypique du fait de leur richesse. Jamais a-t-on adapté au grand écran l’histoire d’un peuple indien aussi fortuné. Et ces derniers commandent un grand respect de la part des Blancs. Vous remarquerez l’aisance et l’autorité naturelle de Mollie Burkhart (Lily Gladstone) au début du film.

Cependant, les Osage sont un peuple rongé par le diabète, la dépression, et le suicide, victimes de leurs fortunes incomparables. Scorsese en fait un portrait sublime, sans tomber dans la pitié. A la croisée du film d’action et du whodunnit, Killers of the Flower Moon est avant tout une œuvre historique, qui mêle cinéma et images d’archives. 

Mais puisque nous restons au cinéma, nous devons applaudir le jeu de Dicaprio, De Niro, et de Gladstone qui fournissent chacun de leur manière une prestation puissante. C’est grâce à eux que vous tiendrez les 3h26 d’action, qui ne sont jamais ennuyantes.

Si vous ne deviez voir qu’un seul film cette semaine, pourvu que ce soit celui-ci.

Paramount Pictures

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George Newcomb

Author George Newcomb

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