2 septembre 2023 :

Euram, Euraf, unis par le champagne ! Une pensée également pour nos amis Basc, trop souvent oubliés. Alors que la semaine d’intégration s’achève, Eleonora Bottini et ses readings de quarante pages nous ramènent à la réalité du travail. Ne sommes-nous pas, après tout, des étudiants ? Nous voilà de retour aux levers matinaux et à, au moins, 3 tasses de café. De retour au stress et aux doutes. Au fond, de retour à l’école…

Sommes-nous prêts à affronter ce terrible semestre ? Peut-être pas, surtout si l’on considère le naissant cluster Sciences Po de Covid non assumé. Douze jours de boissons, de chansons (ou plutôt de cris) et de nuits blanches ont aussi vidé notre énergie, et même celle des plus forts d’entre nous. Et pourtant, nous voici tous (ou presque tous) dans le même bateau.

Bien entendu, cette semaine prolongée n’a pas laissé de stress et de maux ! Des rencontres, des découvertes associatives, des amitiés, et même des affaires de cœur (ou devrais-je dire « coups d’un soir » ?). Des moments plein de sociabilité, de rires et de surprises, de danses et de discours, de sports et de beuveries (placées sous la Trinité du vin, de la bière et du champagne). Les 2As ont d’ailleurs réussi à conjuguer dans ces évènements amusement et sécurité ; au nom de tous les 1As, merci à eux tous.

La semaine d’intégration : probablement l’un de nos meilleurs souvenirs d’étudiant. Mais n’est-ce déjà plus qu’un souvenir ? Cela veut-il dire que…nous avons perdu ces instants joyeux ? Nous rentrons maintenant chez nous fatigués et… seuls ? Une telle solitude peut être difficile après une semaine si intense. Et puis cette entité détestable de Vie a décidé de ne pas nous laisser en paix ! Elle a donné naissance à un symptôme endémique, un enfant grandissant à vue d’œil : le « petit » FOMO (Fear Of Missing Out, pour l’œil non averti).

Il était apparu auparavant, cet été, au sein même de la douzaine de groupes de discussion créés sur tous les réseaux sociaux possibles et imaginables. Chaque jour, 476 notifications. Chaque jour, ce sentiment d’avoir pu manquer une information importante. Ou pire, d’avoir manqué l’opportunité même de participer à des conversations certes peu intellectuelles, mais facteurs de sociabilité ! Ce n’était qu’une vulgaire ombre en nos temps estivaux, mais celle-ci a pris une place grandissante lors de notre arrivée à Reims.

Faire sa valise, tourner la page des années lycéennes, dire au revoir à sa chambre et aux gens qu’on aime, définitivement déménager. Et nous y voici, seuls dans un nouveau logement où tout est à faire (la vaisselle devient rapidement une torture). FOMO a ainsi bien grandi, nous poussant à rester au fait de chaque événement. Les Google Forms en ont d’ailleurs frustré plus d’un !

Puis, des rencontres spontanées ou organisées : tout le monde semble si sympa ! Certains osent parler de « stars des group chats », ces personnages ayant passé l’entièreté de leur été à alimenter les conversations suscitées. Quelle surprise lorsqu’on les découvre dans la réalité ! En effet chers lecteurs, les gens ne sont pas toujours leur compte Instagram. Et alors ? Les événements sont fabuleux et des liens se créent : on profite.

Sous une pluie de bière blonde et de fumigènes colorés, en randonnée sur la « montagne » de Reims, ou en dégustation d’apéros et dîners au crépuscule, on s’amuse. Qu’ils sont jolis ces souvenirs où mode africaine rime avec crêpes et gobelets d’inté (évidemment non volés), orchestre avec danse rock, et soirées avec tapages nocturnes ! Même tous de « tenues correctes » vêtus, le champagne coule à flot (l’élitisme science piste) et mène vers d’autres Atriums.

On ne fait qu’entendre les mêmes questions : Comment tu t’appelles ? Tu viens d’où ? Which program ?? And triplette ??? Les conversations s’achèvent parfois sur un échange de pseudo Insta. Et à cet instant FOMO revient de plus belle : à chaque message on se doit de répondre, à chaque story ou note de réagir, et le tout sans malaise ! La peur de perdre le contact, de perdre ce que l’on a trouvé dans cette semaine d’inté, est partout. Peu importe ce que certains diront, nous sommes tous piégés par ces pensées FOMO. Tous.

Qui assurera que nos angoisses sont infondées ? Qui nous guidera en ce début d’année ? Qui nous rendra la paix dans cette nouvelle vie… freed from desire ? Il n’y a d’autre réponse que toi-même. Tu dois faire avec, faire face aux prochaines semaines avec courage, et tout simplement… se relaxer ! Prenez du temps pour vous, pour vous libérer du stress, et puis, ce n’est pas si mal, être seul et coupé du rythme écrasant du monde.

Vous savez quoi ? La Vie peut bien aller se faire FOMO ! Nous ne serons pas facilement vaincus par ses ruses. En réalité, nous allons traverser ce semestre avec brio et, pourquoi pas, passer encore des bons moments à chanter ensemble : Euram, Euraf, UNIS PAR LE CHAMPAGNE !

 

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